Juste après avoir fini mes études à Lille, je voulais expérimenter quelque chose qui sort du commun. Eviter le chemin classique qui consiste à travailler dans une ESN et rester dans “ma zone de confort”. Ayant fait un premier stage en Grèce lors de ma seconde année, cette idée du voyage/travail me trottait dans la tête.

J’ai entendu parlé du programme de V.I.E qui permet à des jeunes diplomés de partir à l’étranger travailler, la plupart du temps dans une entreprise française. A la fin de mon master, je me suis donc penché sur la question et je me suis mis à la recherche d’un V.I.E. La destination n’était pas un critère majeur mais j’avais une préférence pour un pays anglophone (la maîtrise de la langue de Shakespeare est essentiel dans notre job). En cherchant sur Civiweb, le site de référence pour les postes de V.I.E. Je suis tombé sur plusieurs offres :

• Canada
• Londres
• Chine
• New York, San Francisco

Globalement, les offres ne vendent pas du rêve:

• Des postes de développeurs pour maintenir un héritage de système sur des technologies antiques (VB, Java 5/6)
• De la prestation classique : On est placé chez un client et avec un peu de chance la mission est intéressante.

Après 4-5 entretiens, j’ai fini par sélectionner deux propositions de postes. L’une basée à Montréal pour une société de prestation, l’autre basée dans la baie de San Francisco au sein d’un Asset Manager. Sans trop hésiter, j’ai choisi San Francisco, en premier lieu pour la localisation

J’ai eu une petite dizaine d’entretiens, tous via Skype, dont un seul technique avec une séance de live coding. Le niveau demandé était très abordable pour un étudiant en fin de master. Des problèmes simples, des questions assez théoriques et l’écriture de quelques tests. Rien de sorcier ! Les autres entretiens étaient plutôt pour vérifier que je savais aligner deux mots en Anglais. Je préparais quelques phrases pour la présentation de mon CV auquel je pouvais me raccrocher quand je perdais le fil. La clé est d’avoir un minimum confiance en soi et de ne pas rougir de son niveau. N’oubliez pas que le recruteur sait que vous êtes français et donc pas forcément bilingue.

Après ces entretiens, en anglais & en français, je reçois l’acceptation pour le poste en Juin. A la suite de ça, il faut se lancer dans le marathon administratif que le VISA américain demande:

• Justifier 2 ans d’expérience → Merci l’alternance
• Des entretiens pour vérifier le niveau en anglais: J’étais clairement pas une flèche pourtant c’est passé alors je suis sur que vous pouvez le faire !
• Les papiers, l’entretien à l’ambassade américaine

J’ai eu le droit à une question à l’ambassade: “Do you have a degree ?” J’ai répondu “Yes, in computer science”. Et voilà, elle me stipule que je vais recevoir mon Visa. Deux semaines plus tard, la réception de mon passeport avec mon VISA.

11 heures de vol et me voilà : California !